JE est une ombre

Invité

Un titre qui ne sera penser qu'à Rimbaud je pense, si vous connaissez la citation "JE est un autre". Il s'agit d'un poème personnel, lyrique et élégiaque... A vos commentaires. Si des tournures accrochent mal, des choses de ce genre, n'hésitez pas, alléger et améliorer mon style est l'un de mes grands désirs, à la recherche du meilleur, toujours ^^, même si il n'y aura jamais de perfection en écriture, il vaut mieux tendre à s'en approcher, non ?

JE est une ombre

Je suis. Je suis cette ombre qui, lentement, erre,
Qui, dans les frimas et nuées ; vole, éphémère.
Je suis l’Invisible, je suis le tendre vent,
Les feuilles fuyantes et le brouillard méprisant.

Ô, je flotte le long des roses purpurines,
Ô, Plus proches de leurs dards à l’heure sanguine
Que de leurs doux pétales aux reflets sans espoir.
Voilà ce lit. Mon lit de ronces acérées, noires.

Un flot rouge et âcre coule sur mon visage,
Un flot inlassable avec d’inanes présages.

Je cours sur les terres noires de mes pensées,
Je sombre, seul, dans les méandres insoupçonnés.
Je ne suis pas encore aveugle, mais je vois
Les douces couleurs pourpres et noires où je m’émois.

− Je suis. Je suis cette ombre qui, lentement, erre,
Qui, dans les frimas et nuées ; vole, éphémère.
Je suis l’Invisible, je suis le tendre vent,
Les feuilles fuyantes et le brouillard attristant.

Dans ce fond noir, je perds lentement tous mes sens.
Je me sens dépérir si loin de l’espérance.

Je ne puis admirer ;
Mes yeux ne voient pas, j’en ai perdu les couleurs.
Je ne puis écouter ;
Enfin ?! Je ne pourrai écouter mon malheur !
Ni même mon bonheur.
Mais il faudrait déjà en avoir un, un vrai.
Ô, un vrai ! Plein d’ardeur !
Même avec une éternité, je ne l’aurai.
Ô, seul, j’attends mon heure.

Lentement, je vais vers la tombe
Je plonge dans mes tendres profondeurs
Je ne suis que mon propre déserteur
Et glisse vers mes catacombes.

Dans ce fond noir et sombre, je perds tous mes sens.
Je suis. Je suis cette ombre qui lentement erre.
Je me sens dépérir si loin de l’Esperance,
Qui, dans les frimas et nuées, vole, éphémère.

A présent, je m’enroule dans mon noir linceul,
Et je me méprise dans mes profondeurs, seul !

Aucun poème sur le forum ? Il faudrait remédier à cela ><

Messages : 179 Date d'inscription : 13/05/2010 Age : 25 SURNOM : Lauuw'

J'aime, j'aime, j'aime.
Toujours le même avis, tes paroles semblent douce chaque fois!

Invité

Et bien merci Cette "douceur", en fait, je la cherche par des mots assez fluides, et j'essaie au mieux de poser la lecture sur des choses pas trop longues... Ou comme dirait Baudelaire "sur les ondulations de la pensée".
Il n'y a vraiment rien à redire, sur le fond ou la forme ?

Ah oui, j'aurais une question à poster, j'ai déjà vu des quotas de posts d'écrits sur des forums ><, y-en-a-il sur ce forum :><:?

Je vois pas ce que tu entends par quotas de post d'écrits mais s'il s'agit d'un nombre minimum de textes à poster sur le forum, je ne crois pas. L'inspiration va et vient, et plus on lui impose la devanture de la scène, plus elle préfère l'ombre Smile

Pour ton texte il est en effet assez fluide et doux, j'ai quand même buté sur le "brouillard méprisant" j'aurais plutôt penché pour arrogant ou quelque chose de ce style, j'aime pas le "m" après brouillard mais j'arrive pas à expliquer ^^°

Pour le reste, il me semble qu'il y a des vers décalés (je veux dire où on aurait envie d'ajouter ou de retrancher une syllabe)mais je n'ai pas mémorisé lesquels (excuse moi, je te dirais si ça me reviens)

Sinon je trouve pas beau le :
Voilà ce lit. Mon lit de ronces acérées, noires.
c'est trop cassant je trouve. C'est comme si je descendait une rivière et que j'avais heurté un rocher en lisant le acérées, noires. (en fait je pense que c'est la virgule à la fin du vers qui m'a fait pilé, j'aurais plutôt utilisé un "et" et raccourci le mot acérée)

Je te souhaite une bonne continuation Smile

Messages : 179 Date d'inscription : 13/05/2010 Age : 25 SURNOM : Lauuw'

Aziliz la correctrice! J'aime ton talent, trouver toujours une modification, un petit quelque chose, avoir des yeux de Lynx quoi :p
Autrement, je ne trouve rien pour ma part!

Invité

Merci pour ces conseils, je reverrai cela. Concernant le "Voici ce lit. Mon lit de ronces acérées, noires" et bien c'était pour montrer le "piquant" des ronces justement, qui "accrochent", comme le mot dans la phrase, parce qu'il est vrai que "acéré" est un mot assez rude... Mais il est vrai aussi que la coupure avec le "noires" est de trop avec la virgule, j'y réfléchirai ! Merci beaucoup

Invité

Bonsoir,
Je vous prie de m'excuser, je sais que le double post n'est pas apprécié ><. Mais c'était pour dire que j'ai retouché ce poème, selon les commentaires toujours précieux d'Aziliz. Tout commentaire est toujours bienvenu .

JE est une ombre

Je suis. Je suis cette ombre qui, lentement, erre,
Qui, dans les frimas et nuées ; vole, éphémère.
Je suis l’Invisible, je suis le tendre vent,
Les feuilles fuyantes et le brouillard insolent.

Ô, je flotte le long des roses purpurines,
Ô, Plus proches de leurs dards à l’heure sanguine
Que de leurs doux pétales aux reflets sans espoir.
Las, dans mon lit ! Lit de ronces acérées et noires.

Un flot rouge et âcre coule sur mon visage,
Un flot inlassable avec d’inanes présages.

Je cours sur les terres noires de mes pensées,
Je sombre, seul, dans les méandres insoupçonnés.
Je ne suis pas encore aveugle, pourtant je vois
Les douces couleurs pourpres et noires où je m’émois.

− Je suis. Je suis cette ombre qui, lentement, erre,
Qui, dans les frimas et nuées ; vole, éphémère.
Je suis l’Invisible, je suis le tendre vent,
Les feuilles fuyantes et le brouillard attristant.

Dans ce fond noir, je perds lentement tous mes sens.
Je me sens dépérir si loin de l’espérance.

Je ne puis admirer ;
Mes yeux ne voient pas, j’en ai perdu les couleurs.
Je ne puis écouter ;
Enfin ?! Je ne pourrai écouter mon malheur !
Ni même mon bonheur.
Mais il faudrait déjà en avoir un, un vrai.
Ô, un vrai ! Plein d’ardeur !
Même avec une éternité, je ne l’aurai.
Ô, seul, j’attends mon heure.

Lentement, je vais vers la tombe
Je plonge dans mes tendres profondeurs
Je ne suis que mon propre déserteur
Et glisse vers mes catacombes.

Dans ce fond noir et sombre, je perds tous mes sens.
Je suis. Je suis cette ombre qui lentement erre.
Je me sens dépérir si loin de l’Esperance,
Qui, dans les frimas et nuées, vole, éphémère.

A présent, je m’enroule dans mon noir linceul,
Et je me méprise, tant, dans mes profondeurs, seul !

J'ai pris un immense plaisir à le relire, il est plus fluide ainsi, et le "insolent" est complètement à sa place Smile

Allez encore un petit commentaire :
Je ne puis écouter ;
Enfin ?! Je ne pourrai écouter mon malheur !
Ni même mon bonheur.

En le lisant à voix haute, on place (ou du moins je) un "que" devant le "écouter" qui serait à sa place je pense, même si cela ne va du coup plus avec le vers suivant. En fait c'est un problème de compréhension : Je ne puis écouter, enfin > le lecteur attends une rectification de la phrase "je ne puis écouter" du coup, on voudrais qu'il nous dise qu'il peut écouter mais qu'il n'entendrai alors que son malheur faute d'avoir un bonheur à entendre...
(Le gros problème des poèmes c'est qu'avec ces phrases décousues on ne comprends plus très bien ce que ça veux dire xD)

Invité

"Je ne puis admirer ;
Mes yeux ne voient pas, j’en ai perdu les couleurs.
Je ne puis écouter ;
Enfin ?! Je ne pourrai écouter mon malheur !
Ni même mon bonheur."

Dans toute cette partie en fait, le "pas" est éludé, car le forme du "puis" le favorise, et cela aide à la métrique. ça donnerait :
"Je ne peux pas (ou "plus") admirer ;
Mes yeux ne voient pas, j’en ai perdu les couleurs.
Je ne peux pas (ou "plus") écouter ;
Enfin ?! Je ne pourrai pas (ou "plus") écouter mon malheur !
Ni même mon bonheur."

Car en fait le "je", perds au fur et à mesure ses sens, en commencant par l'ouie puis la vue, car en effet, avant on peut voir "je ne suis pas encore aveugle". Puis ce qui précède ces vers est "je me sens dépérir", ce qui explique cet état.

Merci pour l'explication ^^ C'est déjà on ne peut plus clair, mais moi ce qui me dérange ce n'est pas le pas (ou puis) mais le Enfin ?! qui sonne pour moi comme si le "je" tempérai ses propos...
enfin ?! Je ne puis écouter mon malheur !
je le traduis plus volontiers par
Je ne peux pas écouter, enfin je ne peux pas qu'écouter mon malheur...
plutôt que
je ne peux pas écouter, tant mieux, au moins je n'entendrai plus mon malheur.

Mais si c'est la seconde proposition, comme écouter son malheur n'est pas forcément quelque chose que l'on souhaite ( ce qui me semble sous entendu dans le "puis") j'aurai tendance à vouloir mettre "je n'ai plus à" et puis du coup, ça collerai mieux avec le enfin (j'me comprends ^^°)

Invité

Ben, l'idée est exactement bien représentée par ta seconde formulation ^^.
Merci, je réfléchirai encore à ce vers !
[Alala, que j'aime réfléchir à chaquer vers, chaque mot... C'est bien Aziliz, tu me donnes du travail et de la matière à faire ]