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 Métalia, l'Ere métallique

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Métalia, l'Ere métallique Vide
MessageSujet: Métalia, l'Ere métallique   Métalia, l'Ere métallique EmptySam 22 Mai 2010 - 19:42

[Bon, alors... Voici ce début de "roman"... Un roman fantastique et futuriste. Si vous vous essayez à cette lecture, je vous en souhaite une agréable. Pour tout commentaire, n'hésitez pas... Je suppose qu'il faut ouvrir une partie dans la sous-catégorie...]

C’était un soir de printemps, sur Pyrélia, la planète de feu. Celle-ci possédait deux lunes dans son champ de gravité et s’y dessinaient deux croissants de lunes dans le voile céruléen, .
Un homme marchait sur les trottoirs sombres de la plus grande ville de la planète; Rubis. Il était dans la banlieue nord, abandonnée depuis bien des années, et se dirigeait d’un pas célère vers le noyau de la ville. Ce centre ville moderne. On entendait déjà son bruit aigre et acerbe, tel un brouhaha de moteurs.
Cet homme mystérieux se louvoyait, vêtu d‘un large capuchon noir qui lui voilait le visage. Son manteau lui descendait et venait lui lécher les genoux. Habillé ainsi, il avait l’air d’un assassin, sans sentiments, ou encore d’un mercenaire chafouin.
Soudain, ce bruit se fit plus soutenu, plus fort. Il s’approchait comme un prédateur s’avance vers sa proie, dans le silence. En fait, l’assassin avait pénétré le centre de la cité. Le sombre de la banlieue s’était estompé, évaporé face aux lampadaires des rues surchargées du centre. Les immeubles étaient hauts, très hauts, toutes les lumières se reflétaient sur leurs vitres ou leurs surfaces de métal. On pouvait voir les voitures voler dans le ciel, suivant scrupuleusement les signes des automates de fer qui faisait la circulation. Et quels automates ! Des robots qui avaient pris le contrôle de la ville depuis vingt-et-un ans déjà, en cette fin du quatrième millénaire après Jésus Christ. Aujourd’hui, on était en l’an 5012...
Certains racontent que ces robots venaient d’une autre galaxie nommée « La voie lactée », qu’ils venaient d’une planète appelée « Terre », récemment renommée « Métalia ». Ces automates blancs avaient colonisé la nouvelle galaxie -Adonis-, et ses planètes, dont Pyrélia, à la recherche de nouvelles planètes, vivables, car Métalia aurait été ravagée par la pollution, la vie y serait donc devenu difficile, enfin c’est-ce que les rumeurs divulguaient.
L’homme sombre marchait toujours, le long des trottoirs d’acier et des immeubles inébranlables. A cette époque, il y avait encore des trottoirs, mais l’apparition des voitures volantes avaient instauré les rues piétonnes, mais la fatuité des habitants fonctionnait surtout avec des mini-véhicules où les personnes se tenaient debout, conduits par l’informatique. Soudain, l’assassin de basalte se figea face à de grandes marches, elles menaient à l’entrée d’un luxueux restaurant. Ce soir, il était bondé. Une foule compacte faisait la queue. Tous vêtus de smoking bien droits ou de robes élégantes. La plupart de ses personnes étaient bien portantes, voire en embonpoint. Des escaliers tout neufs; des escalators, trônaient au milieu des marches de pierre, comme si le métal avait rongé la pierre par son centre.
Derrière sa capuche ténébreuse, les yeux de l’homme les fixaient avec exécration, il fit un pas vers les marches froides, les montant furtivement quatre à quatre le long du mur. A gauche de l’entrée principale, une porte sombre s’estompait dans le mur, c’était l’entrée des employés, beaucoup plus vétuste. L’assassin frappa quatre coups à la porte, c’est alors qu’’une petite fenêtre s’ouvrit, laissant entrevoir un regard mesquin accompagnée d’une voie roublarde :

-Ah ! Te voilà enfin ! Dépêche toi !

Après la détonation sourde d’un mécanisme de serrure, la porte grise s’ouvrit en grinçant. L’homme en noir ne regarda même pas le portier, s’avançant dans le couloir sombre. Il poussa une porte entrouverte sur la gauche et pénétra dans la pièce; c’était un vestiaire peu éclairé. L’homme se stoppa devant un casier et se dévêtit de son grand manteau ténébreux.
Ce n’était pas un homme !
Ses cheveux d’un bleu saphir délavé lui tombaient dans le cou, hirsutes et épars. Son teint était de marbre blanc et n’exprimait absolument rien; ineffable. Ses yeux d’un rouge braise semblaient se consumer d’eux même.
C’était un adolescent.
Son physique lui donnait certes un peu plus, mais il avait seize ans. Son nom ? Il n’en avait pas. Il s’appelait Yélos, un pseudonyme qu’il avait adopté ne sachant pas son patronyme. Yélos était un lycan, autrement dit, un « loup-garou ». Il y avait quelques années, il était courant d’en rencontrer sur Pyrélia. Car à l’origine, c’était une planète de Lycan. Cependant, à l’arrivée des robots sur la planète et donc de l’amélioration des commerces et transports, les loups-garous ont quitté Pyrélia pour échapper aux deux lunes et avoir ainsi une vie plus aisée. Mais aussi, les robots avaient voulu éradiqué la race jugée trop dangereuse et instable, surtout les nuits de pleine lune. Yélos est l’un des rares à avoir survécu au génocide. La jeune homme se saisit d’un smoking soigneusement repassé qui trônait, seul, au milieu du casier. Puis le revêtit rapidement. Il lui allait parfaitement, à vrai dire, il avait été conçu sur mesures. Après tout, le restaurant tenait à avoir des employés bien habillés. Ce smoking était d’un noir de jais, soudé par une cravate céruléenne.
L’adolescent sortit en vitesse du vestibule, ne regardant toujours pas le portier, qui le toisait dans l’ombre de la porte, assis sur une chaise, paresseusement. Il suivait le long couloir, plus il avançait, plus une odeur s’imprégnait dans les murs; elle provenait de la porte du fond du couloir, la seule. Cette porte était imposante, en deux battants d’un pourpre somptueux, ses bordures étaient recouvertes de motifs couleur or, les poignées rondes étaient du même coloris, circulaires. Yélos se posta juste devant avant d’entrée, soupirant avec autant d’air que pouvait en contenir ses poumons.
Le jeune homme aux yeux fougueux poussa la porte nonchalamment. Une fumée et une odeur malodorante pénétrèrent sa trachée pour se loger inconfortablement dans ses poumons. Des bruits de tintements de verres, des rires étouffés et des brouhahas assourdissants régnaient en ce lieu nauséabond. Un lieu qui empestait l’alcool et la fumée de cigares.
Devant les yeux d’obsidienne de Yélos, se dressaient plusieurs étages, avec de nombreuses tables toutes bondés. Tout était de la même couleur que la précédente porte; pourpre avec des pans dorés. Le lieu en lui-même était plutôt dans la pénombre du milieu de la pièce. Elle était circulaire, et dirigée en son centre, presque comme dans un théâtre avec ses balcons et ses loges prestigieuses. Une bonne trentaine de mètres séparait l’adolescent du centre de la vaste salle. Les chemins qui se dressaient devant le jeune homme étaient sinueux. Le mieux pour les traverser aurait été d’être un serpent peut-être. Mais l’agilité du lycan allait s’avérer bien suffisante.
L’homme loup fit un pas dans ses chaussures sombres sur mesures - Qu’il n’aimait pas - et fila comme une ombre dans les rangées de tables, auxquelles étaient attablés des hommes rondouillards entourés de femmes, le plus souvent un cigare enfourné dans leurs bouches pulpeuses avec un verre vineux emprisonné dans leurs mains grasses.
Enfin, l’Ombre était arrivée au milieu de la salle, sur un promontoire éclairé par des douzaines de projecteurs blancs. Une fois dessus, tous les regards se posèrent sur lui. Mais les discutions ne cessèrent pas le moins du monde, quelques secondes plus tard, tous les regards s’étaient tapis et fondus dans l’ombre. Sauf un.
Sur le promontoire était installé un instrument d’un noir de jais. Massif, grand, beau. C’était un piano. Lustré, il reflétait merveilleusement toutes les lumières des projecteurs. En réalité, Yélos était là juste pour cela, jouer. C’était le musicien de soirée, il n’était pas cher payé, mais il fallait bien gagner de l’argent pour survivre…
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Métalia, l'Ere métallique Vide
MessageSujet: Re: Métalia, l'Ere métallique   Métalia, l'Ere métallique EmptyDim 23 Mai 2010 - 12:22

Le jeune lycan jeta une coup d’œil vif à l’assemblée, et s’installa sur le tabouret de couleur nuit. Il ne faisait dorénavant plus attention à son assistance, il allait se donner à son instrument. Yélos pouvait bien être un monstre, ce monstre, ce loup sanguinaire. Mais la musique le transportait, jouer d’un instrument lui permettait d’oublier ce monde l’instant d’une mélodie.
Des doigts graciles et blancs erraient sur le clavier d’ivoire. Ils volaient en une harmonie sereine et douce, bienfaisante et protectrice. Ce jeune homme avait appris seul à jouer, il semblait un virtuose, il n’avait jamais su pourquoi, mais la musique l’avait attiré.

Le jeune homme aux cheveux délavés jouait encore de son instrument massif. La mélodie valsait dans le restaurant, entrelaçant et s’immisçant entre les lustres d’or et les tables aux tons de topaze. Tout avait une couleur d’or et de précieux, même les robes de la gent féminine, seuls contrastaient les smokings ténébreux des hommes.

Seul, au milieu, assis, les yeux fermés, Yélos jouait, il se louvoyais lentement le long de la musique et du piano sombre, comme inspiré. A présent, il improvisait sa douce musique, mais personne ne pouvait le deviner, tellement son don était imperceptible, le jeune homme était sûr que ses auditeurs croyaient qu’il avait juste appris cette mélodie par cœur, sans talent, juste un pâle recopiage... Mais cela s’effaça rapidement dans ses pensées, car le monde mondain… Ce monde de préjugés et de surestime… Plus il en était éloigné, mieux il se sentait !

Le jeune musicien ouvrit ses yeux purpurins, les balayant sur son assistance nantie et bruyante. Elle mangeait, elle festoyait, elle s’animait. Les tables étaient plus festives les une que les autres. Retentissante, plus aux tintements des verres et bouteilles qu’aux notes mélodieuses. Les bijoux des femmes luisaient sous la pénombre des lustres teintés, leurs logorrhées, intarissables, étaient mises à l’épreuve sans mal. Et les hommes discutaient aussi, discutant d’affaires, pensant refaire le monde en parlant, alors qu’ils ne discutaient que pour rien, ne débitant que des âneries, se croyant juste fort politiquement juste parce qu’ils possédaient autant d’argent que de smokings. Ils ne regardaient même pas leurs concubines, comme si elles faisaient parties de leurs possessions ou trophées de chasses. Leurs fatuités et suffisances dégoutaient le musicien, d’autant plus que ces hommes étaient laids, transpirant juste la richesse, dont les femmes se rapprochaient juste pour le luxe de la vie. Dans cette ville à moitié moderne, l’intérêt régnait plus que tout pour survivre. Les sentiments, les vertus sereines… Avaient disparus.

La salle de restaurant puait la nourriture, l’alcool et le tabac. D’une nourriture somptueuse, prétendue aux goûts raffinés mais dont seuls les colorants et émulsifiants donnaient l’appétit. Le champagne et le vin pénétraient dans la pièce à profusion, les serveurs ne cessaient d’apporter des bouteilles, en ramenant des vides. De nombreux garçons, toujours habillés de smokings noirs avançaient dans les rangées de tables pleines à déborder. La fumée du tabac planait au haut plafond, tournait toujours inlassablement autour des tables. Le tabac débordait par brins des pipes fumantes et nauséabondes. Cette odeur insupportait le pianiste, son odorat développé n’était pas qu’un atout…

Yélos, le jeune prodige, ne se préoccupait plus de ces mondanités, c’est pourquoi, à une seule table, il vit une adolescente, rien qu’une seule. C’était bien la première fois qu’il ait pu voir une table – presque – vide, seule des carafes d’eau en cristal plus que transparentes. La jeune femme était assise dans la pénombre la plus totale que pouvait lui procurer les retranchements de la table. Malgré ce clair-obscur, les yeux de Yélos, teintés d’éclat de rubis, pouvaient aisément apercevoir cette personne. Le premier mot qu’il lui serait venu à l’esprit aurait été « ravissante », tant bien physiquement, car elle était svelte et avait une touche féminine incontestablement présente. Mais aussi dans son sens propre du terme, ravir les pensées des hommes, toutes, mais aussi ravir la jalousie des femmes.

L’inconnue était habillée d’une veste brune pâle aux manches courtes. L’habit était resserré au niveau de la poitrine pour une ceinture discrète de couleur topaze. L’observant sur le coté, Yélos put voir qu’elle portait un pantalon noir. Sur ses fines épaules, reposait une cape d’un pourpre assez clair, un peu délavé sur laquelle reposaient ses cheveux d’améthyste. Une jolie jeune femme, quoique, elle l’aurait été encore plus si son beau visage n’avait pas été empreint d’un expression inerte et terne. Seuls ses yeux d’un bleu azur stoppa la progression du musicien dans son admiration, ses yeux étaient merveilleux, certes, comme le visage de l‘adolescent, étaient vides, mais étaient splendides. Un serveur s’approcha, angoissé, de la belle inconnue… Après qu’il soit partit, Yélos put admirer un timide sourire sur les lèvres de la jeune femme, bien qu’il ressemblât plus à un rictus narquois, en tout cas. Toujours jouant sa mélodie légère et suave, Yélos observait, à son habitude, il fermait les yeux, agacé par les mondanités, mais ce soir ; parmi tous les soirs où il put travailler ici. Ce soir, cette jeune femme attirait son attention…
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