Amie, Ô, amante...

Ô douces chaleurs et doucereuse distance
Comment savoir encore comment vous retenir ?
Car il n'est pas un jour sans que ce corps à corps
Ne me gêne à l'oubli ni ne me fasse frémir.

Le soleil s'est levé mais la nuit subsiste
Car de toute sa beauté il ne reste que cendres.
Les cendres d'un amour dont tout le monde assiste
A la petite, douce, terrible et lente mort.

Une mort qui affecte mon cœur et mon sein
Mais réjouit bien mieux les doux de ma jolie
Car après mari c'est amie qui rejoint
Ma couche, mes bras, ma bouche, mon lit.

Sous mes draps se faufile, se glisse, serpentine
Presse son corps doux et moelleux contre moi
Caresse ma peau, embrasse, souligne
Les courbes de mon corps du bout de ses doigts.

Et demain que ferais-je ? Ô, que ferais-je donc ?
Empêcherais-je amie de venir à moi ?
Ou laisserais-je passion, douceurs et comptes
Pour embrasser les ardeurs de ses bras ?

Moi qui ne connait qu'homme, dois-je découvrir mes pairs
Ou laisser tous mes dogmes me dicter mes repères ?
Aujourd'hui je ne sais et pourtant rien n'est plus
Heureux et malheureux qu'un amour perdu

Qui se voit consoler par un tout autre amour
Que porteur esseulé ne puis voir partager.
J'aimerai lui répondre mais ne serait-ce point
Perdre de beau malheur mon unique soutien ?

Car amie n'est pas mal ni n'est pas bien méchante
Mais comme les sirènes, chante, chante...

J'ai eu un peu de mal avec cette strophe :
Et demain que ferais-je ? Ô, que ferais-je donc ?
Empêcherais-je amie de venir à moi ?
Ou laisserais-je passion, douceurs et comptes
Pour embrasser les ardeurs de ses bras ?

(d'ailleurs attention aux futurs : ferai-je; empêcherai-je, laisserai-je... )

Mais sinon, ton poème est tout simplement magnifique

Merci

Je vais faire plus attention aux futurs (plus l'habitude des présents et passés).

Pour la strophe, dis-moi ce qui t'as déplu.

Eh bien, j'ai d'abord lu des conditionnels, donc le sens bloquait et j'ai dû traduire en futurs.

Ensuite : Empêcherais-je amie / Ou laisserais-je passion
J'ai bloqué sur la formulation, l'apposition du nom brut (qui d'ailleurs devrait s'accompagner d'une virgule avant). Non pas que je n'aime pas d'habitude mais je ne saurais pas trop t'expliquer pourquoi je me suis bloquée. Peut-être que ça ne va pas avec le reste du poème ?

Et pour finir : douceurs et comptes parce que je ne vois pas ce que comptes vient faire ici au niveau du sens et parce que je trouve que ça n'est absolument pas un mot poétique. Tu nous parles d'amour et tout à coup tu nous lâches des maths ? Ah et puis pourquoi douceurs au pluriel ? Tu parles de la douceur, ou des douceurs (des bonbons ? ) ?


Donc voilà, ça n'est pas que ça m'a déplu mais plutôt que je suis un peu restée perplexe (t'inquiètes, ça m'arrive souvent mdr)

perplexe, mh ? Eh bien, dans un sens, cela peut très bien s'expliquer par le fait que ce poème est un but bien précis : illustrer les relations entre deux personnages dans un chapitre d'une fanfiction.

En fait, en gros, l'héroïne se fait larguer et se voit courtisée par sa meilleure amie. Elle ne sait pas comment réagir. Accepter ou refuser.
Sachant qu'elle n'a rien contre l'idée d'être avec une fille, juste d'être avec sa meilleure amie.
D'où le vers "Mais comme les sirènes, chante, chante..."
Parce que, comme les sirènes, si tentante puisse-t-elle être, l'idée est aussi traîtresse.

Le poème vient de là, en fait. Pour expliquer la situation à son meilleur ami, elle lui fait lire ce poème trouvé dans un recueil.
*
Pour "Empêcherai-je amie" et " Ou laisserai-je passion", je ne comprends pas ce que tu veux dire.

J'avais bien compris le poème hein xD

C'est juste cette strophe qui m'a dérangée. Mais peut-être que j'ai bloqué à cause des futurs et que sinon ça serait passé.
Quoique, les comptes... je les trouve toujours déplacés

Citation :

" Ou laisser tous mes dogmes me dicter mes repères ? "

Surtout pas ! : o
Ça c'est fait !

Cette évocation, oui je ne peux la nommer autrement, est elle aussi bien soulignée, du bout de la plume.

Je n'ai rien de plus ... Pertinent ? A ajouter. : )