Il hante mes pensées, mes pas, mon cœur et mon âme.

Invité

Il est un homme qui me brise sans cesse le cœur et recolle incessamment les morceaux...
Il hante mes pensées, mes pas, mon cœur et mon âme.
Il a seize ans, un adolescent, encore, qui grandit, dont les cheveux bouclés s'épanouissent autour de son magnifique visage; et sa bouche s'étire dans un sourire qui vaut tout l'or du monde.
Ses yeux marrons, légèrement bridés, brillent et leur éclat est renforcé par le relief de ses pommettes. Sa peau est claire, et lui est beau.
Un fantasme.
Un fantôme.
Thomas.

Un fantasme, parce que je ne le connais pas.
Certains disent que lorsque l'on aime, on doit nécessairement connaître cette personne.
Je ne le crois pas.
Sinon, pourquoi son être a embrasé mon cœur d'un feu violent qu'on appelle Amour?
Pourquoi ne restent que des cendres, vestiges d'un temps passé où le bonheur régnait?

Un fantôme, parce qu'il n'est plus là.
Un drame. Le temps qui est passé me l'a enlevé: à présent, il est au lycée.

Et je demeure là, indécise, essayant de percer les mystères de mon cœur.
En une année, je n'ai réussi qu'à le voir quatre fois. Deux fois de loin, apercevant juste son fameux sac noir et blanc et sa tignasse brune, et deux fois de près.
Deux fois où mon cœur s'est compressé dans ma poitrine, battant à tout rompre.

Je l'aime encore, du moins il me semble, et tout n'est que tristesse et désolation, car je pense à lui chaque jour, chaque nuit; Il hante mes pensées, mes pas, mon cœur et mon âme. Mes rêves.
Il me parle et, au réveil, la réalité n'est d'autant que plus difficile à accepter.
Que faire?
Une cure d'amour?
Je n'arrive pas à l'oublier.
Il nourrit mes poèmes, inspiration qui jamais ne se tarit.
Il me manque. Je voudrai apprendre à la connaître, je voudrai qu'il me remarque.
Il sait que je l'aime, mais il n'en a évidemment rien à faire, ce que je comprends parfaitement.
Je ne sais pas ce que je ferai si un garçon de trois ans de moins que moi tombait éperdument amoureux de moi et me fixerait comme un dément chaque fois qu'il m'apercevrait.
Il a une copine mais curieusement, je ne suis pas jalouse.

Combien de détours ai-je fait pour passer devant le lycée, et le voir quelques fois?
De tentatives bancales? Combien de temps ai-je passé sur Internet pour savoir des choses sur sa vie? Chercher son blog qui n'avait jamais existé?
Je suis folle de lui.
Je ne l'ai pas oublié.
Lui, il m'a abandonné.
À mon plus grand malheur...

Messages : 179 Date d'inscription : 13/05/2010 Age : 25 SURNOM : Lauuw'

Quel texte émouvant, j'en ai les larmes aux yeux!
Si il a une copine, tu ne peux malheureusement rien faire, surtout si il se fiche de ton amour. Je suis désolée, je sais que c'est une lourde épreuve, mais soit tu vis avec, soit tu prends sur toi pour l'oublier...

Invité

Merci... Oui, c'est dur, de vivre ainsi...
Puis je pense aux personnes qui perdent des êtres chers, alors je minimise ma peine Sad

Mais toutes les douleurs ne sont-elles pas différentes?
Avons-nous le droit de comparer les nôtres aux autres et de décréter qu'ils n'ont pas le droit de souffrir, parce que les causes de leurs peines sont moins graves que celles qui ont causé les nôtres?

C'est un très beau texte que tu as écrit là, et je trouve franchement courageux de vivre avec cette sensation.

Tu as raison, toutes les douleurs sont différentes et l'on ne peut pas les comparer, d'autant que chacun d'entre nous n'a pas les mêmes ressources pour faire face. Je pense que nous avons en chacun de nous une sorte de balance, d'un côté, nous avons les ressources, ce qui nous aide à voir les choses du bon côté (amis, confiance, objets, passé, ...) de l'autre, il y a les problèmes, les douleurs, et tout ce qui va avec. Tant que la balance penche du côté des ressources où est équilibrée, on se sent bien. Si elle penche de l'autre sens, on va moins bien, on souffre. Comme chaque douleur à un poids différent, on ne peut les comparer, mais on peut encore moins les comparer qu'on ne sait ce que la personne à de l'autre côté de sa balance.

Je te souhaite en tout cas bonne chance, quelle que soit ta décision, si tu vis avec ou si tu choisis de l'oublier.

J'aime cette manière de jouer avec nos mots pour exprimer nos sentiments inexplicables.
Coup de foudre? Pourquoi pas? Un instant magique mais rarement durable. On devient obsédé par la personne jusqu'à l'oublier... ou pas. Ou jusqu'à apprendre à la connaître et transformer ce coup de foudre en un véritable amour, sincère et durable.
Mais rien ne marche tant que l'autre n'a pas été victime de cet enchantement (à moi les grands mots!), alors on se retrouve seul, perdu au milieu de nul part, désespéré ou alors assez courageux et optimiste pour passer à autre chose.
A mon avis, c'est une simple attirance, puisque tu ne connais pas ce garçon. Il t'attire comme du fromage attire une souris (j'aime cette comparaison, aussi ridicule soit-elle), mais l'attirance n'étant apparemment pas réciproque, tu vas forcément finir par laisser tomber. Après... tu peux insister et chercher à le connaître, et peut-être que ça ira plus loin que ça encore.
J'approuve ce que vous dites au sujet de la douleur; incomparable. Et, comme dit 'Liz, c'est à toi de choisir : vivre avec ou l'oublier.
Tu peux toujours attendre qu'il soit plus avec sa copine pour te lier d'amitié avec, et vous verrez plus tard si tu l'aimes pour de bon et si lui aussi.
Enfin bref, à toi de choisir, et j'espère que tu seras bien vite rétablie de ta souffrance...

Invité

Merci pour vos conseils... Et comme Alexandra, j'approuve tes paroles, Liz, tu as parfaitement raison.

Mais, Alex, je ne pense pas que ce soit une sorte " d'attirance"
J'ai déjà été attirée par d'autres garçons et jamais ce ne fut comme ce que je ressent aujourd'hui. C'est étrange. C'est comme s'il faisait partie de moi-même.

Hier encore, je l'ai revu avec sa copine. J'étais en colère, énervée, et puis...
Je l'ai vu. Rayon de soleil qui m'éblouit, me calme et m'illumine de joie. Comme si j'avais retrouvé un morceau de mon "moi" perdu au fond d'un tiroir noir...

Lui parler? Devenir son amie ? Impossible.
Je ne le vois presque jamais, et il est fort probable que nous ne soyons pas dans le même lycée car j'irais dans un lycée littéraire - qui, malheureusement, est plus loin de chez moi que celui où est Thomas. Vive la malchance - -' .
Alors, comment rendre contact ?
Et puis, je n'ai pas envie de le coller, il a une vie propre, et l'envahir serait la pire des idées.

En fait, tu vois, si j'avais été attirée par lui, je l'aurais oublié cette année...
Puisque je ne le voyais plus !
Mais non.
Son sourire restait là, à glacer mon cœur dans une coque gelée et incassable.

Donc, le mystère demeure...
Le cœur est décidément bien étrange...