Je tiens à préciser le contexte dans lequel j'ai écrit mes poèmes.
Celui-ci fut rédigé d'une main hâtive et libératrice lorsque, vers Janvier dernier, je n'allai pas bien du tout.
Ma meilleure amie me détestait sans que je puisse savoir pourquoi; et j'avais subi l'année d'avant toutes les injustices des filles de ma classe; aussi, je ne savais comment me comporter, puisqu'elles me reprochaient toutes des choses différentes, je me cherchai et j'étais très malheureuse.
Voilà...

"Elle avance dans un couloir noir
Noir comme son désespoir
Qui la tient éveillée.
Mais est-elle vraiment éveillée?
Cette brume n'est-elle pas tout simplement rêvée?

La lumière, au bout.
C'est pour cela qu'il faut continuer,
Parce qu'elle veut connaître la Vérité,
Quitte à aller en enfer.

Ses pas ne font aucun bruit.
En fait, il règne une atmosphère pesante
Qui entrave ses mouvements, la rend lente
Et qui lui donner envie de s'envoler,
Comme pour échapper à ce filet du Diable.

C'est alors que la Lumière l'illumine
Dans toute sa splendeur
Elle tombe à genoux, en pleurs,
Aveuglée par ses larmes et par les rayons.
À présent, elle Sait.
Elle sait qui elle est ,
Et ce qu'elle devient, métamorphosée
Lorsqu'elle est avec eux, désespérée.

Elle se réveille en sursaut.
Elle reprend ses esprits mais déjà les mots
S'estompent loin de son cœur.
Un vague souvenir de malheur
Persiste, étrange.

Ses mains sont moites; sur son front,
perlent des gouttes de transpiration;
Ses cheveux sont humides et de larmes sont striées
Ses joues encore mouillées.

Que s'est-il passé?
Une fois de plus, elle a rêvé
De ce désespoir,
De ce couloir noir,
Où tous les bruits
Sont feutrés; de cette lumière qui...

Ses yeux s'ouvrent, ahuris.
Elle a atteint le bout du couloir!
Elle a battu le désespoir!
Elle s'étend soudain en proie à la peur.
Il faut se rappeler ce qu'elle a apprit.

Sinon, mieux vaut mourir,
Plutôt que sans cesse rechercher
Des souvenirs oubliés
D'une conscience percée.

Puis, tout lui revient.
Les mots font marche arrière dans leur cheminement
Les images se plaquent brutalement
Sur son esprit ébahi.
De nouveau, son malheur apparaît:
La Connaissance l'a trahi.
Elle aurait finalement aimé ne jamais avoir apprit
Ces mots que lui a dit
Cette divinité inconnue, entourée
D'un halo de brillant, lumineux, de lumière.

" Invidiualise toi!
Tu n'es qu'un Caméléon dont la personnalité
est enfoui sous un tas d'artifices!
Un pantin désarticulé
Qui ne prend vie que lorsque les autres
Le désirent..."