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 La traque au dragon

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La traque au dragon Vide
MessageSujet: La traque au dragon   La traque au dragon EmptyJeu 24 Juin 2010 - 15:58

Une autre nouvelle, un autre test, pour devenir lieutenant sur un autre forum...
Il est moins bien que " LE chercher" mais j'ai comme même tenu à le mettre ici.

Pour que vous compreniez bien:
Sur ce forum, les personnages ont la faculté d'être liés à un animal qui fait partie d'eux-même, un peu comme dans à la croisée des mondes.
Iléa ( nom encore emprunté à mon roman) est liée à une pathère nommée Kaïo.
Dans ce rp, elle doit éliminer un dragon.

"Iléa se laissait emporter par Kaïo, paupières closes, fermées au paysage hostile et aride qui l’environnait. Concentrée uniquement sur les muscles qui roulaient sous la peau de la panthère et le nuage de poussière que ses pattes soulevaient.
Nuage qui irritait sa gorge. Tant mieux.

Se Concentrer. Ne plus se souvenir. Oublier…
Malgré tout, elle ouvrit les yeux et intima à Kaïo de ralentir l’allure. Cette dernière s’exécuta et laissa doucement glisser Iléa contre le sol rocailleux. La lumière vive l’éblouissait ; néanmoins elle se contraint à regarder le soleil jusqu’à ce que des larmes surgissent et coulent le long de ses joues.

Avoir mal. Très mal. Comme pour se repentir de cet acte ignoble qu’elle avait été contrainte d’exécuter.
Non.
Qu’elle avait exécuté de son propre gré.

Elle sentit plus qu’elle ne vit Kaïo s’enrouler autour d’elle afin de lui tenir chaud.
Et, le regard vide, hagard, elle plongea dans les souvenirs récents qui la submergeaient.

_____________


Il faisait chaud.
C’était une matinée d’été, où les rayons brûlants semblaient peser sur les épaules des éventuels voyageurs qui se hasardaient à parcourir le désert du Lyo-Ho. Courbée en deux sous la chaleur accablante, Iléa marchait lentement aux côtés de Kaïo qui subissait avec peine la température trop élevée pour son mode de vie.
La jeune fille essuya d’un revers les gouttes de transpiration qui perlaient sur son front et décolla le cuir léger semblant se fondre dans la chaire, tant sa peau était moite.
Un pied devant l’autre… Exécuter ces simples gestes lui était à présent si pénible que seule la volonté, force des plus brillantes qui soient, l’empêchait de s’écrouler et de demeurer là jusqu’à ce que la chaleur reflue.
Tentant de se distraire, elle ouvrit son esprit à la beauté et, continuant à avancer, contempla la désolation magnifique des paysages alentour.

Dunes ocre, mouvantes, éclairées d’une lumière intérieure, cratères craquelés par la sècheresse, vagues brunes et ambres, sentiers qui se perdent, et s’effacent, et s’entrelacent, chemins oubliés qui suivent la voie des étoiles, pierres brillantes et modelées par l’érosion, le vent violent des tempêtes, mer de sable qui cache ses secrets sous la masse granuleuse…
Désert.
À l’infini.

Beauté de la nature qui l’émouvait plus que tout au monde, et serrait son cœur. Parce que cet endroit, elle allait bientôt le quitter, pour la ville bruyante et grouillante du monde qu’elle détestant tant.
Elle soupira et se remit en route.

Le sol cuisait la plante de ses pieds, mais elle n’en avait cure. Elle voulait simplement faire durer le plaisir de demeurer, être minuscule, parmi l’étendue infinie et splendide de ces sculptures arides.
Léhana l’avait chargé d’éliminer le dragon qui, résidant dans l’oasis au centre de Lyo-Ho, causait de nombreux dégâts dans les villages en bordure du désert.

Le soleil avait entamé sa longue descente vers le ventre de la Terre, lorsqu’elle aperçut les premiers palmiers qui se profilaient à l’horizon.
Mirage ?
Elle en doutait. De toute manière, elle n’avait pas la possibilité même de se poser la question.
Alors, une main sur le crâne de Kaïo, comme pour puiser dans la force de l’animal, elle continua à imprimer la marque de son corps dans le sable chaud.
Quelque temps après – elle n’aurait su dire si une heure ou une minute s’était écoulée – l’oasis apparaissait, verte et humide dans cette sécheresse sans fin.

Elle eut tout d’un coup l’impression de changer d’atmosphère. À l’intérieur de ce cercle vert, l’humidité suintait le long des troncs bruns et les murmures pressants des oiseaux exotiques lançaient son cœur dans un rythme effréné.
Elle serra plus fort la fourrure épaisse de la panthère qui marchait d’un pas souple à con côté.
Sans vouloir se l’avouer, elle avait peur. Terriblement peur.
Peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur, peur de faire quelque chose de mal.
Le doute s’insinua en elle, sadique, ébranla ses jambes de spasmes nerveux.
Devait-elle vraiment le faire ?
Devait-elle vraiment éliminer le dragon ?

Iléa n’eut pas le temps de réfléchir davantage.
Une puissante vocifération vibra dans l’air, sifflement aigu qui lui vrilla les tympans. Elle plaqua ses mains contre ses oreilles et attendit le silence.
Peine perdue.
Il n’y avait que cette plainte désespérée mais féroce qui retentissait, qui lui faisait mal, à l’intérieur d’elle-même.
Ses anciennes blessures se rouvraient, des larmes jaillissaient de ses yeux, tandis que le hurlement devenait écho de sa propre souffrance ; et puis ses forces disparurent.
Elle se sentit osciller dangereusement vers le sol, puis… Plus rien.
Noir.
Noir.
Et encore Noir.

Elle fut éveillée par quelque chose de mouillé qui allait et venait sur sa figure. Une langue.
Rose, avec des petits poils transparents.
Kaïo.
Iléa s’assit avec difficulté et plongea dans le regard de la panthère.
Tendresse. Peur. Sagesse. Combat.

Combien de temps restèrent-t-elles là, assises sur le sables ?
Aucune idée. Lorsqu’elles furent enfin prêtes, unies dans le même élan, celui qui les portait à la lutte, elles se levèrent, détermination, poignards et griffes en guise d’armes.
La Chasse au Dragon avait commencé.

***

Voilà deux heures qu’elles se battaient contre la végétation dense et coupaient les feuilles qui obstruaient leur route.
Soudain, Kaïo se figea, membres tendus.
Derrière l’immense dattier, une clairière.
Et dans la clairière…
Un monstre gigantesque, magnifique, dont les écailles turquoise et émeraude brillaient et renvoyaient mille fois le reflet du soleil. Lové en boule contre un rocher, tel un félin, il somnolait doucement.
Iléa s’avança précautionneusement sur la pointe des pieds. Sans un bruit. Elle avait toujours été la meilleure des combattants, la plus discrète, la plus agile. La plus prétentieuse, aussi.
Elle pensait pouvoir arriver à cerner le dragon. Elle s’était trompée.

L’animal ouvrit nonchalamment les yeux et dévisagea la jeune femme. Ses pupilles verticales, reptiliennes, l’attiraient vers lui comme dans un rêve …
Il n’y avait plus que cette couleur dorée, dans laquelle elle se noyait petit à petit…

« Iléa ! » la prévint Kaïo, inquiète.

Mais elle continuait d’avancer, lentement mais sûrement vers le monstre qui s’étirait nonchalamment…

« Iléa ! »

Rien n’aurait pu l’arrêter, elle voulait s’immerger entièrement dans cet océan ambré…
Elle était presque hypnotisée par la force du regard…

« ILÉA ! » rugit la panthère en s’élançant vers elle.

Alors, deux choses eurent lieu simultanément. Le félin mordit brutalement le mollet d’Iléa et, tandis qu’elle tombait par terre, sonnée, le dragon déploya ses ailes et fondit vers eux.
Alerte, Kaïo se retourna et bondit sur le dos de l’animal.

Malgré la douleur cuisante qui la brûlait au niveau de la jambe, la jeune femme se concentra sur sa tâche : tuer.
Elle évita de justesse la patte tendue vers son cou et pirouetta jusqu’à se situer derrière sa proie.
S’accrochant aux écailles du dragon, elle commença à escalader le ventre de l’hydre, ballottée en tous sens par celle-ci qui essayait de l'éjecter. Mais le dragon était immense et à tout moment, elle pouvait tomber… Alors ce serait fini. L’animal s’assoirait sur elle et elle…
Iléa chassa les sombres pensées qui l’envahissaient.
Plusieurs fois, elle faillit céder ; ses mains glissaient contre la carapace luisante et cette dernière ne lui offrait presque pas de prises.
Au dessus d’elle, Kaïo arrachait une à une les écailles, et le dragon se débattait, animé d’une volonté sans pareille.
Elle sentait presque la haine qui émanait de lui…

La jeune femme atteint enfin l’endroit. Elle sortit un sabre de sa botte, retenue que d’une main à la chimère… L’arme était longue, finement affûtée. Elle la regarda longuement, hésitant encore. Mais elle était si près du but…

Prenant sa décision, elle plongea jusqu’à la garde le couteau dans le cœur du dragon.
Il se cambra violemment, projetant ses meurtriers au sol, fou de douleur, et s’abattit dans un fracas épouvantable sur la terre ocre, soulevant un nuage de poussière.
Son hurlement se prolongeait, et il…
Il ?

Iléa se glissa près de l’animal, et elle eu le haut de cœur. Elle ne les avait pas vu, parce qu’elle était de l’autre côté.
Elle comprit soudain pourquoi le dragon s’était montré si féroce, décidé à les tuer…
Ses yeux s’embuèrent et elle s’accroupit à côté de lui, ou plutôt, d’elle, serrant les trois œufs cobalt contre sa poitrine.

« Pardonne-moi, je t’en supplie, je ne voulais pas, je… Je ne savais pas… »

Elle caressa la tête du dragon et l’enlaça.

« Je… Je suis tellement désolée… Je… Je suis impardonnable… J’ai été égoïste, prétentieuse, irrespectueuse, j’ai violé ton sanctuaire, ta vie… »

L’hydre grogna doucement et la regarda à nouveau. Le sang argenté s’écoulait de la plaie à flots, il était déjà trop tard…

« Par… Pardonne-moi… » sanglota-t-elle.

Sa gueule sembla se tordre dans un rictus ressemblant vaguement à un sourire et ses yeux vitreux cessèrent de briller.
Elle lui ferma les paupières et se laissa tomber contre le dos de la panthère, emportant les œufs avec elle.

Furieuse de vivre, triste d’avoir tué le dragon, ne saisissant plus ce qui se passait, n’enregistrant plus ni les sons ni les images…

Mais elle avait appris quelque chose de ce drame qui devait la hanter pendant des années encore.
Ne jamais exécuter des ordres si elle ne les acceptait pas.
Et, surtout, ne plus jamais tuer gratuitement, même des créatures, parce que leur valeur valait sans doute la sienne.
Peut-être plus…"

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