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 L'heure est un passe temps comme un autre.

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Mzrion

Mzrion

Messages : 18
Date d'inscription : 01/09/2010
Age : 30
SURNOM : Mzr'

L'heure est un passe temps comme un autre. Vide
MessageSujet: L'heure est un passe temps comme un autre.   L'heure est un passe temps comme un autre. EmptyVen 3 Sep 2010 - 21:44

1h15 du matin, regardant encore ce plafond, celui qui ne reflète que son visage. Bercée par la même musique, littéralement noyée dans les notes, hurlant silencieusement, pleurant. Elle était seule encore, toujours avec cette âme poète qui emprisonnait ses peines et ces larmes qui asséchait son cœur qui saignait. Des fois elle regardait l'écran, guettant une réponse, foutue conversation réduite dans la barre des tâches. Elle ne clignotait pas, toujours pas. Plus d'une heure qu'elle attendait. Prise d'un élan elle restaura la page.

'' […] est hors ligne ''
Tout s'explique, je pouvais toujours attendre.
Clic. Clac. Ploc. CLAP!

Deux clics pour déconnecter le net. Une larme qui percute le bord du PC. Et le résonnement lourd de l'écran fermé avec colère. Si il y avait un être surnaturel qui pouvait entre le léger son de sa respiration saccadée, la bruit de ses larmes contre l'oreiller, ou simplement son corps se tortillé, alors il aurait su qu'il y avait une grosse dose de ''J'en peux plus'' ajouté à une overdose d'amour, de passions, d'espoirs et d'échecs.

***

7h30. Elle était toujours là, regardant le plafond. Les yeux ouvert, rouge, humides, las. Elle était épuisée. Elle se leva, mit son short noir, celui qu'elle mettait à la plage en été. Elle décida, comme tous les matins d'aller plonger dans la piscine. S'isoler au fond, les yeux fermés, sans bruit juste celui de l'eau qui appuie sur ses tympans et fait siffler les oreilles. C'est ainsi qu'elle oubliait, oubliait tout. Un sourire, rare étaient les moments où l'on pouvait en apercevoir sur son visage enfin … en apercevoir des vrais.

***

15h56. Surveiller les gosses. Faire la vaisselle. Repasser le linge. Étendre l'autre machine. Surveiller les enfants. Boire un café. Réprimander le petit insolent. Mettre un coup de boule à ce dernier. Voilà le début de son après-midi, un dont elle se rappellera encore longtemps. Le petit insolent, son frère, mécontent du coup de boule qu'il reçut, monta à l'étage.

Bing. Boum. Ting. *Bruit de verre*. Plus rien...

Prise de panique, elle gravit les escaliers quatre à quatre, couru dans le couloir et découvrit sa chambre. On aurait dit un pièce ravagée par un ouragan. La goutte d'eau, celle qui tombe dans le vase alors qu'il va déborder, celle qui par sa chute entraine tout le surplus d'eau, celle qui est toujours de trop. Elle s'élança à travers le reste du couloir, serra le poing si fort que si son frère avait eu le temps de voir il aurait vu les phalanges blanchir sous une telle pression. Pleine de rage et de haine, elle avança comme une furie et vint percuter de plein fouet le petit garçon maigrelet. Elle le frappa dans les jambes, seules choses à portées de sa main. Elle frappa encore et encore, son frère pleura elle s'arrêta, fit volte face et parti dans le couloir. Le mur celui qui, après le frère, prit tout les coups. Elle frappa. Une fois, deux fois, trois fois..

CRAC!

Un trou. Elle avait fait un trou dans le mur. Toujours aussi énervée elle entra dans sa chambre, prit son téléphone portable et couru au fond du jardin. Le fond du jardin où l'on pouvait retrouver accroché, à un pommier légèrement dépéri, un sac de sable pendu par deux sangles. Sac de sable sans protection si ce n'est un sac de cuir. La musique s'enclencha et elle frappa. Elle ne retint même pas ses coups, pas comme précédemment.
Je serais ton dernier souffle
Avant, mais avant quoi?
Ce pourquoi l'on étouffe
Ce pourquoi l'on se bat
Pour quelque chose qui ne viendra pas
Qui ne viendra pas...♫


Boum. Boum Boum. Boum. Boum Boum.
Gauche. Droite Droite. Gauche. Droite Droite.


Elle frappait le sac au rythme de la musique. Elle suivait inconsciemment le battement de la guitare, ce petit grattement particulier dont elle ne se lassait jamais. Un bref arrêt, sa main était rouge, deux taches de sang apparaissait sur les phalanges de sa main droite. Au fond elle n'en avait rien à foutre, tout remontait. Tout.
Pourquoi est-il aussi con? Pourquoi ne me fou-t-on jamais la paix? Pourquoi est-elle partie?..
-RAAAAAAAAAAAAH!

Crac...

Une puissante douleur vint foudroyé sa main qui venait de se briser(du moins c'est ce qu'elle pensait vu le bruit) sous la violence du choc. Elle avait mal mais n'en avais rien à faire. Elle pleurait toujours, la musique en boucle continuait de déverser son flot mélodieux, comme si elle apaisait tous les maux. Elle décida de remonter dans sa maison, de se poser devant son écran d'ordi et de retourner sur Messenger. Arrivant là, se rendant compte qu'elle ne pouvait pas écrire elle empoigna le téléphone, elle ne pleurait plus mais elle avait toujours mal, et composa un numéro, pas celui des urgences, des pompiers ou du SAMU. Elle composa le numéro d'une de ses plus proches amies, pour se changer les idées et reprendre son sang-froid.
Tuuuut. Tuuuut. Tuuut. Frsst.

Son amie décrocha, comme par intuition la jeune amie demanda ce qui n'allait pas. Sur un ton qui voulait paraître naturel elle lui répondit que ça allait et qu'elle voulait juste que son amie lui raconte sa vie, comme d'habitude.

-Ben pourquoi tu m'appelles alors? MSN n'a pas encore été radié de la terre!
-... Parce que je ne peux plus écrire...
-Quoi?!


L'interlocutrice était choquée, elle ne savait plus quoi répondre, plus quoi dire. Elle ne connaissait pas l'ampleur des dégâts et paniquait.

-Bordel! Mais qu'est ce que t'as fais?!
-Rien, t'énerve pas. J'ai juste passer mes nerfs sur du sable.
-Bon tu bouges pas j'arrive.
-Mais!
-Y'a pas de ''Mais!'' qui tienne! Tu m'attends c'est tout!


Résigné elle attendit que son amie arrive, amie qui paraissait complètement paniquée.

17H49, son amie arriva en courant, complètement apeurée. La proche amie observa la main qui avait maintenant doublé de volume et virais au violet très foncé. De sa propre initiative l'amie appela les pompiers. Elle faisait tout pour rassurer son amie qui, pour ainsi dire, flippait à mort!
18H15. Les pompiers arrivèrent, ils constatèrent les dégâts qui s'avérait assez grave. Elle fut emmenée à l'hôpital le plus proche, son amie était toujours avec elle, pour passer des radios. Résultat : La main n'était pas cassée mais elle avait pris un sacré coup. D'après l'infirmier il fallait juste mettre de la pommade et ne pas trop forcé et tout rentrerais dans l'ordre. Son amie et elle furent ramenées par le père de la jeune amie.

-Hey! Reste dormir, j'ai besoin de toi s'il te plaît.
-Ça marche mais dans ce cas tu te calmes tout de suite! Sinon je m'en vais.


L'amie avait dit ça sur le ton de la rigolade se qui lui redonna le sourire.

21H. Elle pleurait dans les bras de son amie. Elle avait craquée, plus d'une semaine qu'elle ne dormait pas, plus d'une semaine qu'elle se foutait en l'air, plus d'une semaine qu'elle se pourrissait de l'intérieur. Depuis que Camille était partie, le monde lui donnait l'impression de s'être arrêté. Comme si il n'y avait plus de temps, plus d'espace.

2H02. L'amie se réveilla, bizarrement seule dans le lit. Ça ne lui convenait apparemment pas, la peur au ventre la jeune amie prit son portable et l'appela. Elle ne risquait pas de répondre vu que son portable se trouvait à coté de son amie. Prise de panique l'amie envoya un texto à Camille qui habitait non loin de là.

'' Camille, c'est Julia. Je sais pas où est passée ton exe et ça m'inquiète. Tu aurais pas une idée de où elle se trouve?! Réponds je t'en prie! ''

'' La Digue! J'y vais! Viens et grouille toi! ''


2H05. Elle était là, sur le bord de la digue, elle regardait la lune et les étoiles. C'était une superbe nuit, il n'y avait pas un nuages, la lune était pleine. Assise sur le rebord en vieille pierre elle contemplait le 9mm qui était étincelait sous le clair de lune. Cette pensée lui avait traversé l'esprit tellement de fois, tellement de fois elle avait voulu mais elle avait renoncé ou Camille l'en avait empêcher. Elle l'aimait, ce n'était pas une folie d'adolescente mal en point ou désespérée, encore moins un putain d'accrochage à un idéal. C'était juste de l'amour pur et simple, celui qui vous hante inconsciemment pendant longtemps et qui le jour où vous le découvrez vous enivre de plaisir et vous laisse pour mort quand il s'en va. Elle se releva, elle adorait le bout de la digue, une plate forme ronde régulière, sans rebords. Elle avança jusqu'au bout. Elle se mit face à la lune, le pistolet contre la tempe.
-Le visage ravagé par la fatigue,
La peau asséchée par les larmes
Perdue au loin sur la digue
Abandonnée, j'ai baissé les armes


Elle commença a appuyer lentement.

-MARION NON!

Cette voix...

Pan...
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L'heure est un passe temps comme un autre.

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