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 La friandise maudite

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Crazy-Cam'

Crazy-Cam'

Messages : 17
Date d'inscription : 10/08/2010

La friandise maudite Vide
MessageSujet: La friandise maudite   La friandise maudite EmptyMer 11 Aoû 2010 - 12:38

LA FRIANDISE MAUDITE
J’étais encore dans mon lit quand ma mère me dit de me dépêcher et c’est tombante de sommeil que je descendis l’escalier lugubre pour aller à l’école, il fallait me lever tôt car je devais marcher trente minutes dans la forêt pour atteindre la ville. La forêt me parut bien obscure aux premières lueurs du jour. En chemin, je ne rencontrai pas âme qui vive et parvins enfin au collège. C’était des bâtiments assez vieux qui menaçaient de s’écrouler. De part et d’autre de la construction, on apercevait des trous dans les murs mais cela ne gênait personne car si l’extérieur laissait à désirer, l’intérieur avait été renforcé au cours des vacances.
Je me dirigeai vers un stand pour m’acheter mon petit déjeuner malgré l’interdiction de mes parents. Ils ne voulaient pas que je dépense mon argent en friandises. L’envie était trop forte et je ne pus pas résister plus longtemps à mon estomac criant famine. On voyait fréquemment un stand près du collège pour les collégiens qui ne pouvaient pas prendre le temps d’avaler quelque chose. Ce jour là, le stand portait le nom de « La friandise maudite », pas très accueillant comme enseigne, rien qu’a voir le nom je frissonnai. Mais malgré mon instinct, j’achetai deux petits pains et des pommes. La sonnerie retentit et je me précipitai en cours de français pour ne pas arriver en retard. J’avais décidé que je mangerais dès que mes deux heures de cours seraient terminées. C’est vers onze heures que mon appétit fut comblé.
Je sortis de l’école en passant devant « La friandise maudite » et le marchand m’envoya un sourire diabolique. Je pris un raccourci pour arriver directement à l’orée de la forêt. Je fis quelques pas mais la forêt me paraissait sombre et inquiétante. Je continuai encore. Les arbres semblaient parler en émettant des bruissements de feuilles semblables à des phrases. Ils avaient l’air vivant. Je me repris, ça devait être une illusion. Tout le monde sait que les arbres ne peuvent pas bouger ni parler ! Pourtant je m’assis là pour les observer. Je ne sais combien de temps je restai là à les épier, tremblante et pétrifiée. Soudain, un tremblement me parcourut l’échine et mon corps se raidit. Je sentais dans mon dos la sueur qui coulait et je me retournai car ce qui semblait être une main venait d’effleurer mon cou tendu. Je vis une branche sur le sol. Elle paraissait très longue et je dus tendre le cou pour en trouver l’origine… Ce que j’en conclus me terrifia, la branche n’était autre qu’une racine et son origine était ma jambe ! Je pouvais sentir mon corps se raidir, ma peau se solidifier pour devenir de l’écorce et mes cheveux verdissaient : je devenais un arbre !
Cela ne se pouvait pas, une fille qui se transforme en arbre n’est pas dans les lois de la physique, ce n’était pas logique. Maintenant, on ne voyait plus mon corps originel mais de l’écorce, du feuillage et….des pommes ! J’en conclus que j’étais devenue un pommier. Je m’inquiétai pour mes parents, pour moi et pour les gens en général car si j’étais devenue un pommier, tout le monde le pouvait et tous les arbres du monde étaient peut être des personnes et je me demandai ce qui allais m’arriver Rester là à ne pas bouger et juste à regarder le ciel et la terre ne me convenais pas, je mourrais d’ennui avant d’être arrivée à

L’âge de dix ans ! D’un coup, une idée me vint, terrifiante et exaspérante. Il se pouvait que mon état soit dû aux pommes que j’avais achetées au stand malgré l’interdiction de mes parents. Pourquoi ne les avais je pas écoutés ? J’aurais peut‐être pu échapper à cette malédiction qui s’abattait sur moi tel un fléau. Tout à coup, le bruit assourdissant d’un engin qui démarre retentit et je vis deux hommes arriver en voiture vers le banc où j’étais assise quelques instants plus tôt. Ils avaient une scie avec eux et discutaient.
« Tiens regarde celui‐là, dit il en pointant son doigt vers moi, il n’est pas mal. Le patron sera content.
‐ Ouais, Aide moi à le scier ! » Lui répondit son compagnon, un homme mal rasé et chauve.
Ils se tournèrent vers moi en emportant leur scie et je me mis à trembler tellement que des pommes tombaient de mes branches. Etais ce cette fin qui m’apprendrait à obéir à mes parents ? Peut‐être ne le saurais je jamais. Dans le silence de cette fin d’automne, les bûcherons prirent leur scie et commencèrent leur travail. Au bout de quelques minutes, un cri retentit de nulle part et du sang gicla à leur figure : l’arbre saignait.

Camille Duquesne
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